Le culte de la Liberté

Le culte de la Liberté

jeudi 3 juillet 2014

Une autre feuille de route, ou la même musique toujours et encore ?


Ce matin, la représentante palestinienne auprès de l’Europe était interviewée à la radio. Ce fut remarquable. Nous sommes juste après l’enterrement des trois garçons juifs assassinés à Hébron. Mais toute l’attention était réservée au meurtre d’un jeune Palestinien – un meurtre de trop, bien sûr – parce que toute vie humaine est sacrée et précieuse. Cependant, la mesure de diversion était un peu trop évidente pour ne pas le remarquer. Ce meurtre était si “providentiel” qu’on ne peut guère ne pas se poser la question qui est derrière. L’accusation à l’adresse des “colons” juifs est un peu rapide et facile. Surtout que les mises en scène organisées par “Pallywood” nous ont habitués à un interventionnisme très actif des autorités palestiniennes dans le flux des actualités sur “les horreurs des Juifs” à transmettre à et par les médias occidentaux. Et aussi goulument que ces médias avalent de fausses nouvelles, aussi retors sont-ils à rectifier les choses une fois qu’il est évident qu’on les a trompés. Attendons donc que la vérité éclate. L’empressement palestinien à taire les morts juifs est affligeant. L’empressement à récompenser les tueurs de Juifs l’est tout autant, et cela dure depuis des années.
Dans l’interview, Mme Shahid mentionnait que l’occupation que subit le peuple palestinien dure déjà depuis 47 ans. C’est donc en 1967 qu’elle a commencé. Avant cette date, il n’y avait donc pas d’occupation ? Il y avait donc la paix ? Non. C’était aussi l’occupation. Mais cela, on préfère ne pas le dire pour le moment. Il est stratégiquement utile de se limiter aux 47 ans. Pourtant, il ne faut pas oublier que le terrorisme contre Israël ne date pas de 1967. Avant 1967, la Palestine (le territoire de l’OLP) était donc libre ? Non. Elle était occupée par la Jordanie. Durant cette occupation, les lieux saints juifs furent saccagés et inaccessibles aux Juifs. Cela, on l’a oublié depuis longtemps.
Et avant 1948 ? La Palestine était donc libre ? Non, elle était occupée par les Anglais. Et avant les Anglais ? Par les Turcs. Et avant les Turcs ? Par les Arabes. Comment ? Les Arabes ?! Oui, la Palestine était occupée par les Arabes ! Choquant, non ? En fait, la Palestine (ce qu’on appelle la Palestine) est la terre d’Israël. Et Israël semble être le seul vrai habitant qui se met en peine et du pays, et de sa population. Un exemple devra suffire. Où sont les Arabes chrétiens de Palestine, autrefois si nombreux ? Partis. Depuis quand ? Depuis l’occupation palestinienne, ou, pour le dire mieux, depuis l’occupation par des militants palestiniens (l’OLP, le Hamas). On leur a rendu la vie impossible. Les occupants palestiniens veulent un territoire sans chrétiens. Et sans Juifs, bien sûr. Ils pratiquent la tolérance zéro. Nettoyage ethnique et religieux sont jugés nécessaires pour avoir un état “propre”.  Un état construit avec l’argent européen. Notre argent. La plupart des Arabes chrétiens sont donc partis. Ils se sont réfugiés ailleurs.

Une nouvelle feuille de route pour un nouveau plan de paix
Reste-t-il encore un plan de paix ? Une feuille de route ? Quelque chose qu’on n’a pas encore tentée ?
Oui. Jusque là, et depuis longtemps, on a encouragé et récompensé les autorités palestiniennes dans leur lutte contre Israël. C’est vrai, on a exprimé poliment son horreur devant les atrocités palestiniennes. Vous vous rappelez, les attentats sanglants contre les bus et les restaurants israéliens ? Non ? C’est vrai, on oublie si vite. Aujourd’hui, on décrie “le mur de la honte” entre Israël et “les territoires”. Mais on ne nous dit jamais pourquoi ce mur est là. Pour empêcher les Juifs de fuir ? Pourquoi y a-t-il eu si peu d’attentats en Israël depuis que cette séparation physique existe ? Israël a tort, voilà tout. Ils n’ont qu’à laisser faire ? Laisser les pauvres Palestiniens de Gaza faire pleuvoir des roquettes sur Israël ? Laisser s’installer un autre territoire semblable pour que la terreur se répande encore un peu ? Que fait l’autorité palestinienne pour promouvoir la paix avec Israël dans ses écoles comme dans ses médias ? Notre argent, est-il vraiment dépensé à bon escient ?
Alors, changeons de feuille de route ! Arrêtons tout envoi d’argent vers les caisses de l’OLP. Fermons les représentations palestiniennes dans nos pays. Bloquons, pour autant que nous le puissions, leurs politiques internationales. Arrêtons les frais d’une aide aux “réfugiés” palestiniens qui dure déjà depuis 1948. Disons clairement qu’ils n’auront plus rien tant qu’ils ne font pas de progrès dans leur politique intérieure et dans leurs relations avec le voisin israélien. Créons un boycott des autorités palestiniennes. Conjointement, reconnaissons la seule vraie démocratie au Moyen-Orient comme nos amis et faisons passer tout soutien à la population palestinienne par eux.
Acceptons que nous n’avons pas de solution à proposer, que ce que nous avons fait pendant des années a plutôt aggravé qu’amélioré la situation. Agissons donc autrement pour les prochaines dix années et donnons une chance au développement d’un autre genre de relations entre Palestiniens et Israéliens. Donnons une chance à la paix en acceptant qu’Israël constitue le seul peuple sur place capable de créer les conditions en vue d’une telle paix. Laissons-le agir pour le bien de l’ensemble de ce territoire en lui donnant un mandat pour dix ans renouvelable. Encourageons les pays limitrophes dans leurs relations de bon voisinage entre eux et avec Israël. Soyons radicalement et totalement opposés à tout effort de résoudre ce conflit par la haine.

L’Europe est devenue un peu moins dépendante des oligarchies pétrolières de cette région. Profitons-en pour changer notre politique. Au lieu de nous joindre à la haine antisioniste, défendons une autre politique avec les moyens qui sont les nôtres. Un tel revirement pourrait donner des dividendes bien au-delà de nos calculs. Ne vaut-il pas la peine de prendre un tel risque ? Refusons le mensonge invariable et monotone qui a gangréné notre politique envers le Moyen-Orient, et collaborons à créer une zone de prospérité et de paix au creux de cette région. Nos enfants nous en saurons gré.