Le culte de la Liberté

Le culte de la Liberté

vendredi 16 novembre 2018

La dictature qui vient

Le vingtième siècle était celui des dictatures fascistes et communistes. Plus de 100 millions de personnes l'ont payé de leur vie. Notre siècle actuel sera le siècle de la dictature écologiste. Parce qu'elle se veut scientifique, elle sera encore plus terrible que les dictatures précédentes. Elle s'attache l'assentiment des foules par la peur qu'elle répand.

Une véritable panique a saisi les gens et des média peu scrupuleux font tout pour alimenter l'hystérie. Il faut sauver la planète !, rien que ça. L'orgueil derrière cela semble perdu pour la plupart. L'homme est capable de ramener la température du globe ! Quelle prétention anti-scientifique !

La peur, pas toujours bonne conseillère, est en train de faire interdire les carburants fossiles, dont le prix, notamment du diesel, ne suit plus le marché mais est fixé par l'idéologie.
La même peur fait la promotion de la voiture électrique, pendant qu'on ne peut ignorer que notre société est incapable de fournir cette électricité ! Où veut-on en venir ? A enlever la voiture comme moyen de transport à la foule ? Elle sera réservée à l'élite et à ceux qui l'auront mérité par leur docilité, leur crédulité et leur volontarisme dans la propagande ? Un tel système est déjà en train d'être essayé en Chine, où il faut collecter assez de points de civisme pour avoir le droit de voyager en transport publique ...

Cette peur dicte sa loi et accepte tout ce qui peut apporter de l'eau au moulin de l'idéologie. En voici un exemple tout récent :


Un scientifique auteur d’un rapport alarmiste sur le réchauffement climatique admet une énorme erreur dans les calculs : “Nous l’avons étouffé”
Nov 15, 2018

Le co-auteur d’un article alarmiste très médiatisé affirmant avoir découvert une accumulation énorme et inattendue de chaleur dans les océans, a admis : “Nous avons vraiment étouffé” les calculs.

Selon le document de Laure Resplandy, publié ce mois-ci dans la prestigieuse revue Nature, une grande partie de la chaleur due au réchauffement climatique – 60% de plus qu’on ne le pensait auparavant – a été absorbée par les océans.
Naturellement, cette découverte choquante a suscité beaucoup d’enthousiasme dans les médias grand public et a été largement rapportée par les correspondants environnementaux comme preuve que la crise du réchauffement planétaire était plus grave qu’on ne le pensait.
Cependant, un analyste indépendant, Nic Lewis, a examiné le document et a rapidement constaté qu’il reposait sur des calculs erronés.
Comme l’a rapporté le Forum sur le réchauffement climatique :
Le climatologue indépendant Nicholas Lewis a découvert une erreur majeure dans un article scientifique publié récemment dans les médias anglophones. Le document, rédigé par une équipe dirigée par l’océanographe de Princeton Laure Resplandy, affirmait que les océans se réchauffaient plus rapidement que prévu. Il a été annoncé, dans des organes de presse tels que la BBC, le New York Times, le Washington Post et Scientific American, que cela signifiait que la Terre pourrait se réchauffer encore plus rapidement que prévu actuellement.
Cependant, Lewis, auteur de plusieurs articles examinés par des pairs sur la question de la sensibilité au climat et ayant collaboré avec certains des plus grands climatologues du monde, a constaté que la tendance au réchauffement décrite dans le document Resplandy diffère de celle calculée à partir des données sous-jacentes incluses dans le rapport.
“Si vous calculez correctement la tendance, le taux de réchauffement n’est pas pire que prévu, il est tout à fait conforme aux estimations précédentes”, déclare Lewis.
En fait, dit Lewis, certaines des autres affirmations faites dans le journal et rapportées par les médias sont également fausses. “Leurs affirmations concernant l’effet du réchauffement plus rapide des océans sur les estimations de la sensibilité du climat (et donc du réchauffement planétaire futur) et des bilans de carbone sont de toute façon inexactes, mais c’est un point discutable que nous connaissons maintenant à propos de leur erreur de calcul.”
Maintenant, l’un des co-auteurs de l’article, Ralph Keeling a vaillamment confessé l’erreur :
Malheureusement, nous avons commis des erreurs ici”, a déclaré Ralph Keeling, climatologue à Scripps, co-auteur de l’étude. “Je pense que la leçon principale est que vous travaillez aussi vite que possible pour corriger les erreurs lorsque vous les trouvez.”
Selon Keeling, le problème central est apparu dans la façon dont les chercheurs ont traité l’incertitude de leurs mesures. En conséquence, les conclusions suscitent trop de doutes pour étayer définitivement la conclusion du document sur la quantité de chaleur absorbée par les océans au fil du temps.
La principale conclusion de l’étude, à savoir que les océans retiennent de plus en plus d’énergie alors que de plus en plus de chaleur est retenue dans le système climatique de la Terre, est conforme à d’autres études qui ont abouti à des conclusions similaires. Et cela n’a pas beaucoup changé malgré les erreurs. Mais Keeling a déclaré que les erreurs de calcul des auteurs signifiaient que la marge d’erreur dans les résultats était beaucoup plus grande, ce qui signifie que les chercheurs peuvent peser avec moins de certitude qu’ils ne le pensaient.
J’accepte la responsabilité de ce qui s’est passé car c’est mon rôle de veiller à ce que ce genre de détails soit bien communiqué”, a déclaré Keeling.
Il y a ici des leçons plus larges qui, comme souvent auparavant, risquent d’être complètement perdues pour l’établissement alarmiste du climat.
Une des leçons à tirer est que les climato-sceptiques ne sont pas des ignorants scientifiques. Ils comptent sur une vaste gamme d’experts indépendants tels que Nic Lewis, qui se sont montrés maintes fois plus agiles intellectuellement et mieux informés en matière de climatologie que les alarmistes “gardiens du consensus” du monde universitaire et d’institutions telles que la NASA et la NOAA.
Une autre leçon est – comme il est clair depuis Climategate – que le système d’évaluation par les pairs des articles scientifiques, en particulier s’ils ont quelque chose à voir avec le changement climatique, est en train de s’effondrer. Trop souvent, il s’agit simplement d’un système d’examen par un ami dans lequel les copains sur le train du changement climatique passent simplement le travail de leurs collègues pour publication. Tel est l’appétit des alarmistes pour des “preuves” qui étayent leur thèse que plus elle est effrayante, plus elle a de chances d’être publiée.
Une autre leçon est qu’on ne peut tout simplement pas faire confiance aux médias grand public pour appliquer tout type de contrôle professionnel aux journaux alarmistes. Il est vrai que nul correspondant environnemental n’aurait eu les compétences avancées en mathématiques utilisées par Nic Lewis pour trouver le papier faux.
Finalement, ne vous attendez pas à ce que cette rétractation humiliante reçoive une publicité quelque peu comparable à la publication originelle. C’est ainsi que fonctionne la machine à faire peur au climat : on ne fait qu’ajouter à l’hystérie, mais on ne publie jamais rien pour la faire retomber.[1]

© Traduction Europe Israël

Il y a une histoire dans la Bible - cela n'a aucun rapport avec la question du climat - qui est pourtant, je pense, d'une grande actualité sur la question. Voici le texte tel qu'il figure dans la Bible (1Rois 22.19-23) :
Mais Michée [un prophète] continua : Eh bien, oui. Ecoute ce que dit l’Eternel ! J’ai vu l’Eternel siégeant sur son trône, tandis que toute l’armée des êtres célestes se tenait près de lui, à sa droite et à sa gauche. L’Eternel demanda : “Qui trompera Achab pour qu’il aille attaquer Ramoth en Galaad et qu’il tombe sur le champ de bataille ?” L’un proposait ceci, l’autre cela. Finalement, un esprit s’avança, se plaça devant l’Eternel et dit : “Moi, je le tromperai.” L’Eternel lui demanda : “Et comment t’y prendras–tu ?” “J’irai, répondit–il, inspirer des mensonges à tous ses prophètes.” L’Eternel dit : “Pour sûr, tu le tromperas, tu y réussiras. Va donc et fais comme tu l’as dit.” Et maintenant, conclut Michée, c’est ce qui est arrivé : l’Eternel a fait qu’un esprit de mensonge inspire tous tes prophètes ici présents, car l’Eternel a résolu ta perte.

Voici son actualité : Dieu, dans son jugement de la méchanceté des hommes, pose la question à son armée : “Qui trompera l'humanité pour qu'il croie au mensonge et aille à sa perte ?” Un esprit s'avance et dit : “Moi, je les tromperai. J'inspirerai des mensonges à leurs scientifiques pour qu'ils s'égarent dans le ridicule et qu'ils se perdent à tout jamais.” Et Dieu dit : “Va, tu réussiras à coup sûr.” Et maintenant, c’est ce qui est arrivé : l’Eternel a fait qu’un esprit de mensonge inspire tous tes scientifiques ici présents, car l’Eternel a résolu ta perte.
Comment expliquer l'hystérie qui saisit toute la planète, sinon de conclure que Dieu a décidé la ruine de l'orgueil des hommes ?



jeudi 20 septembre 2018

A quoi faut-il se préparer ?

Ce n'est pas toujours facile de s'imaginer ce qu'est la persécution religieuse. 
C'est tellement loin de nous. Du moins, c'est ce qu'on croit. Pourtant, tout autour de nous, les signes se multiplient d'une intolérance de plus en plus prononcée contre les chrétiens. 
Voici où cela peut mener ...
Cinq pasteurs de Zanzibar
demandent nos prières
Les touristes sont les bienvenus à Zanzibar. Pour les chrétiens qui y vivent, la situation est bien différente. Cinq pasteurs nous montrent l’envers du décor. Ils ont besoin de nos prières.
Zanzibar : 'île paradisiaque' où les chrétiens sont opprimés
Zanzibar. Le nom évoque tout de suite les tropiques. Plages bordées de cocotiers, parfums d’épices… un lieu idyllique ? Pas pour tous ! L’extrémisme islamique devient de plus en plus oppressant pour les chrétiens. Cinq pasteurs lèvent le voile sur leurs difficultés. Ils font appel à nos prières. Nous utilisons des pseudonymes pour leur sécurité.
Le pasteur A* : très affecté par l'agression de sa fille
Un jour, une foule en colère a menacé de tuer le pasteur A* s’il ne quittait pas la région. Il vient de déménager sa famille pour la troisième fois en deux ans. Sa fille de 4 ans a été violée et l’agresseur n’a pas été inquiété. «Que sera la prochaine attaque ?», se demandent les membres de l’église locale, traumatisés. Très affecté, le pasteur A reste pourtant sur place, avec sa famille et trois anciens.
Le pasteur M* : empêché de construire une église
Le pasteur M* a pu acquérir un terrain en 2007 pour y construire une église. Depuis, ce permis lui est refusé. Une source locale affirme :
 
«C’est en raison de sa foi ! Il possède tous les documents légaux,
mais la justice fait traîner l’affaire.»
Pendant ce temps, son fils de 10 ans subit une terrible persécution dans le quartier et à l’école. Les enseignants ne font rien.
Le pasteur D* : accusé à tort
Bataille judiciaire aussi pour le pasteur D*, qui a eu l’autorisation de construire une école début 2018 sur un terrain calme, à l’écart. Mais il a été arrêté, faussement accusé de ne pas payer les 19 ouvriers du chantier. L’affaire est toujours en cours.
Le pasteur R* : son église a été détruite
En janvier, un bâtiment d’église a été détruit pour laisser place à la construction d’une université. Un responsable affirme:
«C’était un arrangement organisé pour nous éliminer, alors que nous étions propriétaires. Nous n’avons reçu ni terrain ni indemnités en échange !»
Le pasteur Y* : épuisé et ruiné
En 2014, le pasteur Y* a été accusé à tort de viol sur une fillette surprise en train de jeter des pierres sur l’église. Il a gagné le procès. Mais en quittant le tribunal, il a été de nouveau arrêté. Les accusateurs avaient fait appel de la décision. L’affaire a duré quatre ans. Il a été finalement acquitté fin août ! Le pasteur est épuisé, sa famille est ruinée.
Pourquoi les chrétiens sont-ils discriminés à Zanzibar ?
Zanzibar a un lien très fort avec l’islam. En effet, l’ «île aux épices» a servi de comptoir aux marchands arabes pendant des siècles. Elle fut même un sultanat de 1890 à 1963. L’influence de l’islam radical complique la situation des chrétiens à Zanzibar, dont la population est à 98 % musulmane. L'île située à l'Est de l'Afrique fait partie de la Tanzanie, qui ne figure plus dans l’Index Mondial de Persécution des Chrétiens depuis 2013.

*Pseudonyme


jeudi 13 septembre 2018

Interview du président de la Ligue arabe : “Pourquoi les migrants ne vont-ils pas dans les pays arabes ?”


Ahmed Aboul Gheit, président de la Ligue arabe, était interviewé sur la chaîne chinoise Tian Wei. La journaliste avait demandé à M. Gheit : “Pourquoi les pays arabes n’accueillent-il pas ces migrants ?”



TW: Pourquoi ces migrants ne vont-ils pas chez vous ?
AAG: Parce que nous ne sommes pas une destination pour les migrants (destination country). Mais nous sommes ouverts.
TW: Alors expliquez-nous, je vous prie, pourquoi ils ne veulent pas aller dans vos pays, tous ces migrants et réfugiés ?
AAG: C’est très simple : nous ne faisons pas d’exceptions avec ces gens.
Lorsqu’ils franchissent nos frontières et demandent l’asile, la prochaine étape est qu’ils signent un document qui les oblige à respecter tous les droits et règles de nos pays, et qui précise qu’en cas de violation de cet accord, ils seront condamnés, avec une procédure accélérée, aux mêmes peines que la population locale (ce qui peut aller dans les cas graves jusqu’à la peine capitale) et seront renvoyés dans leur pays de provenance aussitôt leur peine terminée.
Nous leur faisons signer également un accord stipulant que l’aide financière qu’ils touchent pour leur intégration dans nos pays doit être intégralement remboursée dans les deux ans, faute de quoi nous saisissons tous leurs biens et ils seront expulsés définitivement de nos pays.
Si quelqu’un ne sait pas lire et écrire, il apposera au document son empreinte digitale. Il n’y a aucune excuse du genre : “je ne connaissais pas la culture locale”, ce qui serait d’ailleurs peu crédible dans le cas des personnes arabes, et ce genre d’excuse n’est pas pris en compte.
Tous ces arguments que je viens vous citer sont arrivés aux oreilles de chaque migrant, c’est pourquoi ils ne veulent pas demander d’asile dans les pays arabes.
TW: Ne trouvez-vous pas radicale cette façon de procéder avec eux, M. Gheit ? L’Europe occidentale est bien plus souple avec eux !
AAG: Absolument pas ! Parce que si je devais chercher refuge et demander de l’aide un jour dans un autre pays, je trouverais un devoir absolu d’obéir à la lettre aux lois de ce pays, et que sinon je sois expulsable par n’importe quel moyen.
L’Europe de l’Ouest finira par se réveiller et regarder la situation telle qu’elle est. Il faudrait que les dirigeants de l’Europe de l’Ouest soient envoyés à Doha au Qatar ou encore en Arabie saoudite pour demander l’asile dans ces pays pour qu’ils expérimentent “sur leur propre peau” ce que je viens de dire. Là, ils se réveilleraient !
Cela fait réfléchir, non ?

Sources : 

mercredi 18 avril 2018

La justice en pays musulman

Le lavage de cerveau que subit notre monde occidental est sensé avoir pour conséquence de permettre l'établissement de la Charia dans nos contrées. Dans certains pays européens, ce projet avance bien. Voici un témoignage qui nous rappelle ce qu'il en est de la justice en terre musulmane, et la Turquie de M. Erdogan a la prétention de l'être. 

L'Islam est paisible ... pour tous ceux qui s'y sont soumis. Les autres se trouvent dans "la maison de l'épée". 
La Bible dit qu'il n'y a pas de paix pour les méchants. L'Islam maintient qu'il n'y a pas de paix pour les non-musulmans. Les Chrétiens au Moyen-Orient en font les frais depuis environ 1.400 ans ...

Turquie : le procès du pasteur Brunson suspendu
Au premier jour du procès, la justice turque a prononcé une suspension de séance. Le pasteur Brunson devra attendre trois semaines avant de répondre aux accusations d'espionnage dont il fait l'objet.
Le pasteur Andrew Brunson pendant sa détention
Le pasteur Andrew Brunson pendant sa détention
À l'ouverture de son procès le 16 avril, Andrew Brunson est resté ferme : « Je refuse les charges mentionnées dans l'acte d'accusation. Je n'ai jamais été impliqué dans des activités illégales. » Il s'est exprimé à la cour en langue turque, qu'il parle couramment après 23 années passées dans le pays comme pasteur d'une église protestante. Andrew Brunson, de nationalité américaine, est accusé d'avoir soutenu la tentative de coup d'État de 2016 contre le président Erdogan en s'appuyant sur deux organisations que la Turquie considère comme terroristes : le réseau FETO de l'islamiste conservateur Gülen et le PKK, parti kurde hors-la-loi.

Une famille dévastée
À la fin de la journée d'audience, le tribunal a ordonné le retour d'Andrew Brunson dans la sinistre prison surpeuplée où il avait été placé après son arrestation le 7 octobre 2016, au lieu d'être ramené à la prison dans laquelle il était détenu récemment.
Suite à cette décision, l'épouse d'Andrew, Norine, présente à l'audience, était bouleversée et a refusé de parler aux médias. « Comme vous pouvez l'imaginer, cette nouvelle est dévastatrice pour le pasteur et sa famille », dit un conseiller juridique de l'American Center for Law and Justice, un organisme qui soutient la défense du pasteur.

Arrêté en raison de sa foi
Pour Ismail Cem Halavurt, l'avocat de Brunson, les procureurs interprètent le ministère du pasteur comme une « aide aux organisations terroristes ». De plus, l'audience comprenait « des témoins à charge anonymes dont les voix et les apparences étaient déguisées ». Mais l'avocat d'Andrew Brunson affirme : « Il y a des preuves qui montrent que Brunson a été arrêté en raison de sa foi. » Andrew Brunson avait lui-même écrit en mars dernier : « Je suis en prison uniquement parce que je suis chrétien. Ma femme et mes enfants me manquent désespérément. Pourtant, c'est un honneur de souffrir pour Jésus-Christ, comme beaucoup l'ont fait avant moi. Je remercie profondément tous ceux qui, partout dans le monde, prient pour moi. »

Son procès ne reprendra pas avant le 7 mai.



mercredi 4 avril 2018

La cause palestinienne vue par un diplomate arabe israélien


Nos média se plaignent, souvent à juste titre, des Fake News qui polluent les réseaux sociaux. Cependant, il y a aussi un autre phénomène : les Fake Truth, les vérités imaginaires qui polluent les média eux-mêmes. Il s’agit de ces vérités partielles et partiales qui déterminent ce qui est transmis comme “Vérité bonne à croire”. Elles ne correspondent pas à une réalité objective, mais à une relecture de cette vérité sous l’inspiration d’une philosophie et/ou d’une religion qui se tapit à l’ombre.
Beaucoup de domaines sont infectés par ce phénomène. Mais le conflit israélo-palestinien est particulièrement pollué par les Fake Truth. Nos média y acceptent pour évangile ce qu’ils rejettent partout ailleurs. Le terrorisme, par exemple, est combattu très généralement, comme il se doit, sauf quand il s’agit de terrorisme palestinien. Là, le dogme religieux d’une laïcité impérialiste a dicté une autre lecture des événements, une Fake Truth.

Voici un article écrit par un Arabe israélien. Par quelqu’un de l’intérieur donc. Le fait qu’il travaille pour l’Etat israélien le disqualifie bien sûr aux yeux des bons semeurs de la Fake Truth. Mais pour ceux qui veulent vraiment savoir ce qui se passe, que ce témoignage puisse leur ouvrir une autre perspective.

La cause palestinienne vue par un diplomate arabe israélien

Vice-ambassadeur d’Israël à Oslo et Arabe israélien, il partage son point de vue sur la question palestinienne.
Par George Deek

Quand je me promène dans les rues de ma ville natale, Jaffa, je me souviens de l’année 1948. Les allées de la Vieille Ville, les maisons du quartier d’Ajami, les filets de pêche au port - tout semble raconter différentes histoires sur l’année qui a changé ma cité pour toujours.
Une de ces histoires concerne l’une des plus anciennes familles de cette cité - la famille Deek - la mienne. Avant 1948, mon grand-père George, dont j’ai hérité le nom, travaillait comme électricien, dans la Compagnie d’électricité Rotenberg. Il ne s’intéressait pas beaucoup à la politique. Et comme Jaffa était une ville mixte, il avait naturellement des amis juifs. En fait, ses amis, à la compagnie d’électricité, lui parlaient même en Yiddish, faisant de lui le premier Arabe ayant jamais parlé cette langue.

En 1947, il se fiança à Vera - ma grand-mère, et ensemble, ils firent des plans pour fonder une famille dans la ville même où la famille Deek vivait depuis environ 400 ans - Jaffa. Mais quelques mois après, ces plans furent modifiés, littéralement, du jour au lendemain. Quand l’ONU approuva l’établissement d’Israël, et que l’État d’Israël fut créé quelques mois plus tard, les dirigeants arabes avertirent les Arabes que les Juifs se préparaient à les tuer s’ils restaient chez eux, et se servirent du massacre de Deir Yassim comme exemple. Ils disaient à tout le monde : “Quittez vos maisons et fuyez”. Ils ajoutaient qu’il leur suffirait d’à peine quelques jours pour que leurs cinq armées réunies détruisent le nouvel Etat d’Israël.

Ma famille, horrifiée par ce qui pouvait arriver, décida de s’enfuir, avec beaucoup d’autres. Un prêtre s’était précipité dans la maison de la famille Deek, et se hâta d’y marier George et Vera, mes grands-parents. Ma grand-mère n’eut même pas le temps d’enfiler une tenue appropriée. Après ce mariage express, toute la famille fila au nord en direction du Liban.

Mais quand la guerre fut terminée, les Arabes n’avaient pas réussi à détruire Israël. Ma famille se trouvait de l’autre côté de la frontière. Le destin avait semble-t-il voulu que les membres de la famille Deek se dispersent aux quatre coins du globe. Aujourd’hui, j’ai de la famille en Jordanie, en Syrie, au Liban, à Dubaï, en Angleterre, aux Etats-Unis, au Canada, en Australie, et ailleurs encore.

L’histoire de ma famille n’est qu’une histoire - et probablement pas la pire - parmi toutes les histoires tragiques de l’année 1948. Et pour être tout à fait franc, il n’est pas nécessaire d’être anti-israélien pour reconnaitre la désastreuse humiliation des Palestiniens en 1948, qu’on nomme la Nakba.

Le fait que je communique par Skype avec des parents au Canada qui ne parlent pas l’arabe, ou à un cousin dans un pays arabe qui n’a pas encore la citoyenneté du pays, bien qu’il appartienne à la troisième génération, est un témoignage vivant des conséquences tragiques de la guerre.

Un déplacement global
D’après l’ONU, 711.000 Palestiniens furent déplacés, les uns ayant fui, les autres ayant été expulsés de force. Au même moment, à cause de la création d’Israël, 800.000 Juifs furent forcés de quitter le monde arabe, le vidant quasiment de sa population juive.

Comme nous l’avons déjà entendu, les atrocités n’épargnèrent aucun des deux camps. Mais il semble que ce conflit ne fut pas le seul au cours du 19ème et du 20ème siècle, qui aboutit à des expulsions et à des transferts.
·  De 1821 à 1922, 5 millions de Musulmans furent expulsés d’Europe, en majorité vers la Turquie.
·  Dans les années 1990, la Yougoslavie explosa, faisant près de 100 000 morts et environ 3 millions de personnes déplacées
·  De 1919 à 1949, pendant l’opération Visa entre la Pologne et l’Ukraine, 100.000 personnes trouvèrent la mort et 1,5 million furent déplacées.
·  Après la 2ème guerre mondiale et la convention de Postdam, entre 12 et 17 millions d’Allemands furent déplacés.
·  A la création de l’Inde et du Pakistan, environ 15 millions de personnes furent transférées.

Cette tendance existe aussi au Moyen Orient, par exemple le déplacement de 1,1 million de Kurdes par les Ottomans, 2,2 millions de Chrétiens expulsés d’Irak. Et à l’heure actuelle, des Yazidis, Bahai, Kurdes, Chrétiens et même Musulmans sont assassinés, et expulsés à raison de 1000 par mois, suivant la progression de l’Islam radical.
Les chances de l’un ou l’autre de ces groupes de revenir chez eux, sont quasiment nulles.

La manipulation de la Nakba
Alors comment se fait-il que les tragédies des Serbes, des Musulmans d’Europe, des réfugiés polonais ou des Chrétiens d’Irak ne soient pas commémorées ?

Comment se fait-il que le déplacement des Juifs du monde arabe soit tombé dans l’oubli, tandis que la tragédie des Palestiniens, la Nakba, est toujours vivante dans la politique actuelle ? Il me semble qu’il en est ainsi, parce que la Nakba a été transformée d’un désastre humanitaire en une offensive politique. La commémoration de la Nakba n’est plus le souvenir de ce qui est arrivé mais le ressentiment envers seulement l’existence de l’Etat d’Israël.

Cela est démontré très clairement dans le choix de la date de commémoration. La date de la Nakba n’est ni le 9 avril, jour du massacre de Deir Yassin, ni le 13, de l’expulsion de Lod. Aux yeux des dirigeants palestiniens, le désastre fut la création d’Israël. La Nakba a été fixée au 15 mai, le lendemain du jour où Israël a proclamé son indépendance. Par cela, les dirigeants palestiniens ont déclaré que le désastre de la Nakba n’était pas l’expulsion, la désertion des villages, ou l’exil - à leurs yeux, la Nakba n’est autre que la création d’Israël.

Ils sont moins affectés par la catastrophe humanitaire qui s’est abattue sur les Palestiniens, que par la renaissance de l’Etat juif. Autrement dit, ils ne souffrent pas du fait que mes cousins soient Jordaniens, ils souffrent du fait que je sois Israélien ! En agissant ainsi, les Palestiniens sont devenus esclaves de leur passé, retenus captifs par les chaînes du ressentiment, prisonniers d’un monde de frustration et de haine.

L’héritage de mon professeur de musique
Mais, chers amis, la pure vérité est que, pour ne pas être réduits à la tristesse et à l’aigreur, nous devons regarder de l’avant. Pour le dire plus clairement, pour réparer le passé, il faut d’abord assurer le futur.

C’est une leçon que j’ai apprise de mon professeur de musique, Avraham Nov. Quand j’avais 7 ans, j’ai rejoint l’orchestre ambulant de la communauté arabo-chrétienne de Jaffa. C’est là que j’ai rencontré Avraham, mon professeur de musique, qui m’a appris à jouer de la flûte puis de la clarinette. Avraham est un survivant de la Shoah, et toute sa famille fut assassinée par les Nazis. Il est le seul qui ait réussi à survivre, parce qu’un officier nazi avait remarqué ses dons pour l’harmonica et l’avait recueilli chez lui pendant la guerre pour distraire ses invités.

A la fin de la guerre, Avraham se retrouva tout seul. Il aurait pu s’assoir dans son coin et pleurer tout son soûl contre ce plus grand crime humanitaire que toute l’histoire ait connu, et sur le fait qu’il était désormais tout seul. Mais il ne fit rien de tout cela, il regarda vers l’avant, et non vers l’arrière.
Il choisit la vie, et non la mort. L’espoir, plutôt que le désespoir.

Avraham arriva en Israël, se maria, fonda une famille, et commença à enseigner ce qui lui avait sauvé la vie - la musique. Il devint le professeur de musique de centaines et de milliers d’enfants dans toute la région. Et quand il vit la tension entre Arabes et Juifs, ce survivant de la Shoah décida d’enseigner l’espoir à travers la musique, à des centaines d’enfants arabes comme moi.

Les survivants de la Shoah comme Avraham sont parmi les gens les plus extraordinaires que vous puissiez trouver. J’ai toujours été curieux de comprendre comment ils étaient capables de survivre, sachant ce qu’ils avaient connu et ce qu’ils avaient vu. Mais pendant les 15 ans ou j’ai été son élève, il ne m’a jamais parlé de son passé - hormis une fois - quand j’ai exigé de savoir.

Ce que j’ai découvert alors, c’est qu’Avraham n’était pas le seul, et que beaucoup de survivants de la Shoah ne parlèrent pas de ces années, pas même à leur famille, parfois pendant des dizaines d’années ou même durant toute leur vie. Ce n’est que lorsqu’ils eurent assuré leur futur qu’ils se permirent de regarder en arrière vers le passé... que quand ils eurent forgé un temps d’espoir qu’ils se permirent de se remémorer les jours du désespoir.

Ils bâtirent le futur dans leur ancienne-nouvelle maison, l’Etat d’Israël. Et à l’ombre de cette immense tragédie, les Juifs furent capables de bâtir un pays à l’avant-garde du monde dans les domaines de la médecine, l’agriculture et la technologie. Pourquoi ? Parce qu’ils regardent de l’avant. [...]

D’après un discours prononcé à Oslo, le 27 septembre 2014
Traduit de l’anglais par Sr Isabelle Gelain

Source : 
https://mail.google.com/mail/u/0/?hl=fr&shva=1#inbox/1628b0c389a0cbdb


mercredi 7 février 2018

Et si on rouvrait le débat sur la laïcité de l'Etat ?

Suite à un article dans l'Echo avec ce titre, j'ai envoyé une réaction au journal.
Veuillez trouver ici cette réaction et l'article original.

Lettre ouverte à Richard Miller

Cher Monsieur Miller,
C’est avec intérêt que j’ai pris connaissance de votre proposition d’introduire dans la Constitution “que la loi civile prime la loi religieuse”. Pour vous, selon l’Echo [1] qui le rapportait, il est important de comprendre que “nous évoluons dans un pays où la croyance religieuse ne dicte pas la loi, ceci avec tout le respect que j’ai pour les convictions et les engagements religieux”.
Vous comprendrez qu’en tant que pasteur, cela m’intrigue et me pousse à poser certaines questions. Je vous accorde sans problème que la croyance religieuse ne devrait pas dicter la loi civile. Les Protestants ont payé assez cher cette confusion de par le passé pour ne pas en être convaincus. Cependant, j’aurais été heureux d’avoir eu un peu plus de précision.
Par exemple, où commence la loi religieuse ? Inclut-elle toutes les religions dans notre pays ? L’autre matin, à la RTBF, on a pu entendre le Grand Maître du Grand Orient de Belgique. La franc-maçonnerie, est-elle incluse dans votre proposition ? Après tout, elle présente bien un phénomène religieux avec ses symboles, ses temples et ses “frères et sœurs”. Au 19me siècle, la politique était préparée dans les loges. A-t-on résisté à la tentation depuis ? Dans l’émission, on a pu entendre que les grandes questions éthiques, comme l’avortement, ont aussi été au programme de loges. Vous croyez vraiment que ce fut seulement un gentil bavardage autour d’une tasse de thé ? N’est-ce pas un fait flagrant de la croyance religieuse qui dicte la loi civile ?
Qu’en est-il du culte laïc ? Vous savez aussi bien que moi que la laïcité fait partie des cultes rémunérés en Belgique. Il n’est pas besoin d’être initié pour comprendre qu’elle joue un rôle pesant dans la transformation de la loi civile. Peut-être même que votre proposition se confond avec le positionnement de ce culte ? Je l’écris, vous vous en doutez, “avec tout le respect que j’ai pour les convictions et les engagements religieux”.
Qu’en est-il de la Charia ? Votre proposition vise-t-elle la lente pénétration de la Charia dans le domaine public ? La croissance rapide de la communauté musulmane fait craindre à beaucoup de nos concitoyens le pire. Combien de prisons du royaume subissent déjà l’incrustation de cette loi ? Votre proposition s’inscrit-elle contre cela ? Que la question est urgente se lit sans peine dans les chiffres suivants : En Allemagne, 47% et en Suède 52% des Musulmans croient que la Charia est plus importante que la loi nationale. [2] Chez nous, ces chiffres seraient-ils si différents ?
Et les Protestants ? Il se fait que les Protestants n’ont pas de loi imposée par leur religion. Il n’y a pas non plus de structure qui puisse imposer une telle loi, même si elle devait exister. Oui, mais qu’en est-il de la Bible ? Soulignons qu’elle prescrit expressément d’être soumis aux autorités publiques. Elle ne connaît qu’une seule limite réelle à cette soumission, exprimée par les apôtres dans la question suivante : “Est-il juste devant Dieu de vous obéir, plutôt qu’à Dieu ?” (Actes des apôtres 4.19) Cela ne sert pas d’échappatoire facile pour s’opposer au gouvernement. A plusieurs reprises, des Protestants ont préféré fuir leur pays pour retrouver la liberté de croire ailleurs, plutôt que de s’inscrire dans une résistance armée contre les autorités.
Un exemple pratique pour éclairer ces choses. Un grand nombre de Protestants ont de réels problèmes avec les changements récents de ce que j’appellerai la loi morale. Je parle des changements récents dans des questions comme l’avortement. Le vrai problème, il me semble, se situe plutôt chez ces groupements religieux qui ont tout fait depuis 40 ans pour saper la loi civile en vue de la changer. J’écris ‘religieux’, mais c’est de l’antireligion dans son sens le plus sombre qu’il s’agit. Et vous voudriez exiger la primauté de cette loi civile réaménagée ?
Qu’allez-vous faire de ces croyants qui préfèrent mourir – je pèse mes mots – plutôt que de se plier à des lois en flagrante contradiction avec leur conscience éclairée par la Parole de Dieu ?
La mort de William Tyndale à Vilvorde
pour avoir traduit et distribué la Bible
Ce qui soulève la question des sanctions sans lesquelles une telle loi n’aurait de sens. Que proposez-vous quand des églises préféreront respecter la Parole de Dieu plutôt que les autorités publiques là où ces autorités outrepassent le cadre de la loi civile pour s’aventurer dans celui de la loi morale ? Allez-vous fermer ces églises et réintroduire la persécution religieuse ? Les mettre à l’amende ? Créer des camps de rééducation comme dans les pays communistes d’un passé encore bien trop récent ?
Est-il vraiment besoin de réveiller les vieux fantômes qui ont hanté notre pays autrefois ? Il faut sans doute légiférer là où le désordre menace de porter atteinte à l’intégrité de l’Etat, mais, de grâce, sans risquer de déclencher une croisade laïque contre ceux qui vivent paisiblement leur foi. J’imagine que vous êtes un homme qui aime la liberté. S’il vous plaît, laissez-nous vivre la nôtre !
Cher Monsieur Miller, merci pour votre attention et pour la franchise de votre propos. J’ai essayé d’y répondre avec une franchise comparable.





Et si on rouvrait le débat sur la laïcité de l'Etat?

 © BELGA
Les libéraux francophones et néerlandophones souhaitent relancer les travaux sur les valeurs fondamentales de la société. Richard Miller (MR) va jusqu'à vouloir introduire dans la Constitution que la loi civile prime la loi religieuse.
Le chef de groupe Open VLD à la Chambre, Patrick Dewael, a écrit au "collège des présidents de la Chambre". Il souhaite relancer les travaux "sur le caractère de l'Etat et les valeurs fondamentales de notre société". Le sujet était à l'ordre du jour du groupe de travail parlementaire qu'il présidait avant que les attentats du 22 mars 2016 à Bruxelles ne viennent bousculer l'agenda des députés, lit-on dans "Le Soir".
La demande est soutenue par le MR Richard Miller. Il propose d'inscrire dans un préambule à la Constitution: "La Loi civile prime sur la loi religieuse". Il imagine un préambule constitutionnel rédigé "en plusieurs langues, pas seulement les langues nationales", prônant une série de principes fondamentaux comme la liberté d'expression, l'égalité hommes-femmes, le respect du droit du travail, ou encore la liberté d'enseignement.
Pour Richard Miller, il est important de comprendre que "nous évoluons dans un pays où la croyance religieuse ne dicte pas la loi, ceci avec tout le respect que j'ai pour les convictions et les engagements religieux".
Les états-majors des partis aviseront dans les prochains jours, quand ils auront pris connaissance de la proposition en bonne et due forme. Mais quelles sont les chances de voir cette proposition aboutir?
→ Les socialistes se montrent favorables à l'introduction de la laïcité de l'Etat.
→ Même positionnement au sein de DeFi.
→ Dans le chef des verts, on se dit ouvert à la discussion mais ils craignent un feu de paille qui ne règle pas les problèmes plus profonds de la société.
→ Le cdH se déclare ouvert à une révision de la Constitution sur ce thème.
→ On note plus de réticences en Flandre et principalement dans le chef du CD&V là où la N-VA avance avec prudence.  
Source: Belga, L'Echo